Entre le Boxing Club namurois d'aujourd'hui et celui qu'on connut à Namur
depuis les années 1950, il y a un fil rouge tenu fermement par la famille
Chapelle. Si Fabian Chapelle et son épouse Rita président aujourd'hui aux
destinées de ce club, c'est après avoir pris la succession du père de Fabian.
«Le club actuel compte cette année 32 ans d'existence au centre sportif
namurois de Tabora, raconte Fabian, lui-même ancien boxeur et aujourd'hui coach
et entraîneur d'une trentaine de boxeurs ou aspirants au sein de son club.
Mais auparavant, il était établi au café de la «Vieille Fontaine» à
Namur. Quand après un grave accident de voiture au début des années nonante,
j'ai dû arrêter la compétition et me refaire une santé, je suis évidemment
revenu à la salle de mon père pour me reconstruire et prendre ensuite sa
succession. Je n'avais pas du tout l'intention de devenir entraîneur, ce n'était
pas dans ma personnalité. Toutefois, je voulais bien donner l'un ou l'autre
conseil aux boxeurs qui fréquentaient la salle. C'est finalement mon épouse qui
m'a convaincu de prendre une licence d'entraîneur et de suivre spécifiquement
tous ces jeunes qui défilaient chez nous. Depuis, je vis et je dors en pensant à
la boxe. Je devrais d'ailleurs installer un lit de camp dans la salle!» Et quand
il n'est pas dans les sous-sols de Tabora, Fabian Chapelle est un très populaire
maître-nageur à la piscine de Salzinnes juste à côté. «Nous ouvrons la
salle trois fois par semaine pour tous ceux qui désirent venir soit faire un
entraînement physique propre à la boxe, soit passer les gants et apprendre le
ring. Des plus jeunes aux plus âgés, tous sont bienvenus chez nous. On compte
aussi pas mal d'étudiants étrangers de passage à Namur. Et on essaye aussi de
jouer tant que possible un rôle social ou d'intégration en acceptant de façon
désintéressée ceux qui n'ont pas les moyens de régler l'inscription. Ça nous
apporte beaucoup en retour».
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